Ce vendredi 11 novembre de l'année 19XX (entre 1950 et 1965 !!!), mon grand père, Henri Baheux, situait juste derrière Georges Delaby, pensait très certainement cette guerre de 14-18 dont nous commémorons aujourd'hui sa fin.

Le texte paru dans le journal de l'époque est repris ci-dessous :

Une sympathique manifestation s'est déroulée à Sains, le vendredi 11 novembre, à l'issue de la messe : Monsieur l'abbé Lorent, Curé de la paroisse de la Cité 10, a remis à Monsieur Georges Delaby la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, décernée à ce dernier à titre militaire.
Monsieur Schneider, Président de la Société des Légionnaires et Médaillés Militaires, ainsi que de nombreuses personnalités locales assistaient à la manifestation. MM. Caffiers, Prévôt des Charitables, Pouchin, Président des Anciens Combattants, et Duvivier, chef du Groupe des Gardes d'Honneur de Lorette, félicitèrent tour à tour le nouveau récipiendaire, puis Monsieur l'abbé Lorent retraça sa brillante carrière militaire et exalta son esprit de sacrifice.
Né le 3 janvier 1895 à Agnez-les-Duisans, Monsieur Georges Delaby commença à travailler, le 18 décembre 1911 aux Usines de Mazingarbe.
Mobilisé le 16 décembre 1914, il se déclara aussitôt volontaire pour le front et fut blessé une première fois le 16 mars 1916. Au mois d'août de la même année il était blessé une seconde fois en se portant à l'attaque des positions ennemies et recevait une citation. Le 5 juillet 1917, Monsieur Delaby était cité à l'ordre du régiment. Sans cesse volontaire pour des missions périlleuses, il fut à nouveau blessé à deux reprises en janvier et en avril 1918.
Les blessures reçues au combat avaient maques Monsieur Delaby qui ne put reprendre qu'une activité limitée après sa démobilisation. Il revint travailler à la fosse N°10 de Sains où il occupa l'emploi de chauffeur de bains-douches jusqu'au 1 janvier 1926. Ajoutons qu'il est actuellement réformé à 65% et aveugle.
Nous sommes heureux de lui présenter nos plus vives félicitations pour la distinction qui vient de lui être décernée, e qui est particulièrement bien méritée.



Devant cette église où officiait l'abbé Lorent, il y avait une sorte d'avenue. Aujourd'hui, celle-ci existe encore mais elle a perdu ses "grandeurs".


Devant cette église, la place Lyautey et sur le côté gauche, l'école J. MACE.

Sur le côté droit, l'école Henri Barbusse. Un peu plus loin, à l'angle de la rue de Nîmes, dans les années 62-66, il y avait le cinéma de l'abbé Lorent. Tout comme il y avait également, sur la route Nationale, pas très loin du marchand de graines Lespinasse, la Maison du Peuple : j'allais très souvent dans cette librairie afin d'acquérir des timbres de collection.
Sur cette route Nationale, presqu'en face des établissements Lespinasse, le cinéma Renaud !!! ah, ce cinéma ... toute ma vie :-).

A l'angle de l'avenue du Prince et maintenant du Boulevard du Gen de Castelnau, la mythique maison Déroutez, enfin toujours dans les années 1955-1967 voire 1970 ! C'est là que nous allions chercher nos frondes - d'excellente frondes ... mais que nous modifions en remplaçant l'élastique par celle d'un bocal de conserve ou même d'un morceau de chambre à air - et nos carabines à plomb. En fait chez Déroutez, on trouvait de tout : quincaillerie, cadeaux, gaz, jouets, bonbons, ... et même qu'on pouvait se faire couper les cheveux !! En, monsieur Déroutez avait un salon de coiffure qui donnait sur cette avenue du Prince.
Complément de Lionel Tranain en ce dimanche 19 novembre 2006 : "Pour le salon de coiffure chez Déroutez, tu dois confondre ou alors c'était déjà Alain Loire, car sa femme ensuite a tenu le magasin à la place de Déroutez."
Personnellement, je me souviens de Déroutez car j'y allais pour me faire une coupe genre brosse :-( ... Enfin, j'avais entre 5 et 10 ans !
Mais dans ce mail de Lionel, il évoque aussi le nom de Klamayée (ou Clinkmayé ou !!! Clinkmaillé, peut être !) : il tenait un salon de coiffure à côté de son café, le tout étant à quelques mètres du débit de tabac, chez Julia. Je me souviens et chez lui aussi, j'y suis allé ... au coupe-tif ou chez le merlan comme on dit ici à Dunkerque.
Pour clore l'épisode "Coiffure", vers les 17/18 ans, c'est chez Franckie, qui tenait un salon en dehors de Sains que je m'empressais de me faire coiffer : c'était le temps du fer à friser ...

Remarquez l'enseigne du débit de tabac ! J'ai toujours connu ce débit de tabac, chez Julia !!! C'est là que mes parents m'envoyaient au minimum une fois par semaine chercher du tabac : des gauloises, du gris, du tabac à chiquer, ...
Cette année, lorsque j'y suis allé dans ce débit de tabac et j'ai cru comprendre que c'était toujours un membre de sa famille qui le tenait !!!
Parfois, on me demandait également de prendre de la viande chez le boucher Toulet - merci à toi, Lionel Tranain, pour ta précieuse aide et ta mémoire, je n'avais plus son nom - en face de chez Julia : il mettait à chaque fois une ou deux rondelles de saucissons dans le paquet ... que je m'empressais de manger en empruntant le chemin des Camayeux ...

Tiens, comme c'est curieux, toutes ces maisons à gauche de ce chemin ... Je pouvais couper à travers champs pour rejoindre l'arbre d'Hermaville. Ce n'étaient que des champs.


Lorsqu'on prenait le petit sentier à l'opposé de la maison du garde barrière, on pouvait rejoindre la maison de l'autre garde barrière, "Ch'boeuf" et en fonction des saisons, se goinfrer de mûres.

Très ancienne photo (entre 1964 et 1967) et impossible de mettre des noms dessus ! Il s'agissait de cette course de la gare.


Photos de la construction de l'Eglise Ste Marguerite en novembre 1924 de notre ami Yves des Cévennes



Le grand père d'Yves des Cévennes était sur ce chantier.

21 août 2015
Nouvelles photos reçues de notre ami Claude Meunier.

Sur la photo jointe (tirée du livre "mémoire en images") on voit la maison où j'ai habité, 6 rue de Nice de 1956 à 1969 ( la X ).
Plus loin (le O), au niveau des enfants, il y a celle de ma future épouse, Jacqueline Delengaigne.
L'été ( avec les copains ) on jouait à la "guise" jusqu'à la nuit tombée , sur le boulevard. On nétait pas dérangé par le peu de voitures qui passaient, ça sentait bon sous les tilleuls.
Sur la gauche, on voit le chateau d'eau qui sera détruit par la suite

2 photos de la destruction du chateau d'eau de la cité 10 de Bernard Bochet.
date ?