Il faut un chariot avec bouteilles d'oxygène et acétylène pour chauffer la partie restée sur la coque afin de lui redonner un meilleur aspect, car celle-ci est écrasée. Ensuite, il faut replacer l'autre partie de ce protège safran après remise en forme, les resouder ensemble tout en veillant à son positionnement : l'axe placé à sa base recevra le safran.

Pour le safran, l'une des solutions envisagée par Werner, c'est de couper la partie tordue de la mèche et de faire une bride pour réunir la mèche au safran.

30 juillet 2006 - 10h00
C'est sous une fine pluie, que je me rends au Grand Large. Werner est sur le pont du LISA. Cette pluie a interrompu ses travaux. Je monte quelques provisions à bord, notamment du potjevleesch comme c'est dimanche :-) , c’est la fête.
Je lui explique que ce potjevleesch est une spécialité de notre région, que l'on mange cela froid, avec de bonnes frites et de la salade, le tout accompagné d'une bonne bière. Bon à défaut de frites, ce sera des pommes de terre à l'eau.


Werner me montre des tas de documents comme l'origine de ses voiles. Hormis la coque, les voiles me rappellent effectivement ces pays d'Asie que j'adore, que j'aime. Lorsqu'on évoque le Japon - où j'ai une partie de ma famille -, il me parle de ses longs parcours à travers les villes : c'est un vrai défi que de trouver la personne que l'on doit rencontrer. Très souvent, c'est l'échec et il ne reste plus qu'à se rapprocher des petits postes de police de quartier - que l'on nomme kôban - pour être renseigner et quelque fois même, accompagner jusqu'à la porte.

Lorsque le temps le permet, voici à quoi devraient ressembler les voiles du LISA !

En cas de mauvais temps, la voilure est réduite. Pour Werner, l'équipage idéal pour un voilier comme son LISA, est de 3 ou 4 personnes. Il préfère cette navigation où il faut être constamment sur la brèche plutôt que celle où on appuie sur un bouton et tout se fait presque tout seul. Pour moi, ajoute-t-il, c'est très difficile car je dois tout faire : à manger, barrer, ...
Aux Pays Bas, il devait embarquer deux équipiers mais, un n'est pas venu et le second demandait de l'argent !
Comme tout voyage, il y a un retour ... et à 11h30, je quitte notre ami Werner, ravi de cette "évasion". Demain, je dois m'occuper de son démarreur et de son alternateur. Par contre, le gouvernail pose problème : il n'arrive pas à chasser la mèche ( 60 mm de diamètre). Je lui rappelle ce qu'il m'a dit le lundi 24 : "Step by step" ... et j'ajoute :"Day after day". Tomorrow is another day !

Photo : Billy

Photo : Billy