Ce samedi 29 octobre 2011 à 7h30, le Merry Fisher 655 Marlin - "Le Fondu" - et son équipage appareillaient pour une pêche au bar.

On sort du port en laissant derrière nous le phare de Saint Pol. Au fond, la ville est encore éclairée par ses lumières.

Pendant le trajet, on s'activait à l'arrière de la cabine de pilotage. Après des discussions, dignes de vieux matelots assis sur des bittes d'amarrage qui refont leurs campagnes de pêche, sur le type de matériel à utiliser, l'heure du montage avait sonné. Ce sera des leurres de couleurs ... chut, on n'a pas le droit de le dire sinon Ti Carru ne nous en donnera pas.
La pêche en mer, c'est quand même un sacré folklore :-)
La mer est comme un immense théâtre où l'on joue. Il y a de bons acteurs et de très très mauvais acteurs. A la fin, on apprécie la pièce ou pas. Mais sincèrement, passé le phare de Saint Pol, notre vie prend une autre couleur. Ce n'est que du bonheur et chacun de nous espère que l'on pourra continuer à mettre le cap vers la DY2 par exemple afin de passer une superbe journée tout en refaisant le monde.

Arrivés sur notre zone de pêche, nous cherchons à placer convenablement le bateau. Si celui-ci doit être perpendiculaire à la limite entre les deux eaux (agitées et calmes), il doit être également à bonne distance de cette limite.

Les plongeons des Fous de Bassan nous renseignent sur la présence des bars. Ils sont vraiment "fous" d'où ce nom, puisqu'ils piquent une fois le banc de poissons repéré, dans l'eau à 100 km/h et descendent jusqu'à 6 mètres.
Plusieurs fois pendant notre sortie, nous les avons vus ressortir avec un poisson dans leur bec. On est presque sûr qu'il ne faisait pas la taille mais "pas vu, pas pris".
La nature est bien faite : les bars chassent les autres poissons, les restes remontent vers la surface ce qui attirent les Fous de Bassan qui participent également à cette chasse en venant du ciel, leurs manèges - on les voit tourner et piquer dans la mer - renseignent les pêcheurs que nous sommes sur la présence des prédateurs, ici : les Bars.

Eric Vermeiren dit "Le Roi du beute"a choisi l'avant du bateau. Il va s'avérer que ce choix lui sera judicieux.

Eric Carru dit "Ti Carru" sort ses derniers prototypes, du top moumoute comme on aime l'entendre dire.
Il faut avouer que ses leurres sont des plus efficaces. Ceux-ci sont souvent conçus après de très longues observations sur le travail que les leurres doivent effectués. Ils doivent d'abord plaire au pêcheur avant de plaire au poisson. C'est dire tout l'amour qu'il donne en les concevant.

Jean-Luc Everaere, un puits de science en matière de pêche, la force tranquille de l'équipage. Lorsqu'il parle de la mer, les nuages, les vagues, les oiseaux s'arrêtent pour l'écouter. Certainement que les poissons aussi font du surplace pour entendre notre ami Jean-Luc.

Ti Carru, l'un de meilleurs pêcheurs de bars que je connaisse, regarde son leurre travailler en rembobinant le crin. Il veille aussi sur les nôtres et n'oublie pas de nous rappeler comment celui-ci doit travailler. Normal, ce sont ses leurres.

Francis Baheux alias Jean de la Rochelle utilisant une canne "Ti Carru".
En fait, j'en ai une superbe mais dès que j'arrive sur le bateau, systématiquement "Ti Carru" me demande de la mettre dans la cabine et m'en donne une des siennes. Je ne garde que mon GS9.

Bon, le résultat est là : un magnifique bar de 57 cm. Merci "Ti Carru" :-)

Notre ami Jean-Luc a eu du mal à remonter le sien. Pour assurer la prise, une épuisette fut utilisée.

Côté Vermeu ou "le roi du beute", ce n'est pas mal non plus ... 63 cm.

Non ce n'est pas un poisson volant mais bien un bar volant.
En fait, tous les bars ne faisant pas la taille sont remis à l'eau après un zot'che (un baiser, un bisou en dunkerquois). L'important dans ce geste - pas dans le zot'che :-) - est de contrôler qu'aucun Fou de Bassant n'est dans les parages. Il serait capable de le saisir au vol ou d'aller le chercher dans l'eau avant qu'il ne reparte vivre sa vie après son expérience.

Il faut aussi se déplacer pour tester un autre endroit. Le pilotage avec carte et sondeur est un sacré atout. Bon soyons honnête, ce n'est pas parce que le sondeur montre des tâches que c'est du poisson. Mais, c'est très utile pour se faire une idée du relief sous marin.

9h00 : Les trémailleurs rejoignent le port de Dunkerque. De nombreux oiseaux les suivent dans l'espoir de se nourrir en comptant sur la générosité des matelots.





"Ti Carru" pêche bien aussi.

Un dernier essai juste à l'entrée du port, mais cela n'a rien donné.

Ce voilier qui passe à quelques mètres de notre bateau me rappelle la couverture d'un livre : "Les Mémoires d'un Yacht" de Jean Merrien.

Les Mémoires d'un Yacht

Et dire que ma passion pour la mer a commencé avec sa lecture. L'an dernier, je me suis procuré ce livre sur un site de livres anciens.
J'ai retrouvé à sa lecture toutes ces sensations que j'avais eues dans ma jeunesse et de nouveau, bien des rêves se redessinent. Chaque fois que je vois un voilier, mon coeur s'anime. Je repense à l'histoire de ce yacht. :-)

Et dire que ma passion pour la mer a commencé avec sa lecture en 1964.
L'an dernier, je me suis procuré ce livre dans une vente aux enchères. J'ai retrouvé à sa lecture toutes ces sensations que j'avais eues dans ma jeunesse et de nouveau, bien des rêves se redessinent. Chaque fois que je vois un voilier, mon coeur s'anime. Je repense à l'histoire de ce yacht. :-)

Le navire des Douanes Françaises, le patrouilleur Jacques Oudart Fourmentin de Boulogne-sur-Mer : 43 mètres de long mis en service en juillet 2007.

En savoir un peu plus sur ce patrouilleur ? Oui, alors cliquez sur ce lien : document sur les patrouilleurs de la douane française

Ce patrouilleur des Douanes Françaises porte le nom du corsaire Jacques Oudart Fourmentin, surnommé "Baron Bucaille", qui a vu le jour le 22 février 1764 à Boulogne-sur-Mer.

Visitez l'article "Jacques Oudart Forumentin" sur Wikipédia en cliquant sur ce lien : Jacques Oudart Fourmentin


Christian dit "Titin" dans son Capitaine Klipper. Il revient d'une pêche au plat.

Arrivés au ponton, chaque membre d'équipage s'affaire. On remplit la feuille de sortie, on fait le plein du bateau, on nettoie la coque.

Notre pêche : 10 bars marqués comme il se doit.